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Prise en charge

La prise en charge en France du VIH

La prise en charge en France du cancer

Le traitement antirétroviral

Le parcours de soin

Quelques chiffres

Questions & réponses

Prise en charge

Le traitement du cancer chez la personne séropositive demande une double prise en charge, à la fois par un cancérologue (hématologue, oncologue médical, oncologue radiothérapeute…) dans un centre expert (liste des établissements agréés pour la prise en charge du cancer sur le site del’Institut National du Cancer : www.e-cancer.fr) et par un médecin spécialiste de l’infection par le VIH.

Il est donc indispensable que vous bénéficiez d’un suivi par ces deux spécialistes.

 

Si on vient de vous diagnostiquer un cancer, votre traitement va être décidé lors d’une réunion de concertation multidisciplinaire (RCP) où sont présents des cancérologues (hématologues ou oncologues), des pharmaciens, des radiologues… Au cours de ces réunions, ce sont les options de traitement établies par type de cancer en population générale et selon les recommandations nationales, qui sont discutées. Votre séropositivité doit entrainer la présence à cette RCP d’uninfectiologue ou d’un médecin spécialiste de l’infection par le VIH.

 

Des RCP spécifiques « Cancer et VIH », réunissant des cancérologues, des spécialités de l’immunité,des infectiologues, des virologies et des pharmacologues existent au niveau régional et national. Il est fortement probable que l’on vous propose que l’un de vos médecins référents présente votre dossier. Ces RCP sont spécialisées dans le choix des traitements des patients atteints de cancer et infectéspar le VIH. À la suite de la RCP, les traitements proposés vous seront expliqués par votre médecin.

La prise en charge en France du VIH

En France, il existe plusieurs COREVIH (comités de coordination de la lutte contre l’infection par le VIH) implantés sur l’ensemble du territoire. Les missions des COREVIH sont les suivantes :

 

  • Favoriser la coordination des professionnels du soin, de l’expertise clinique et thérapeutique, du dépistage, de la prévention et de l’éducation pour la santé, de la recherche clinique et épidémiologique, de l’action sociale et médico-sociale, ainsi que des associations des malades et des usagers du système de santé

  • Participer à l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité de la prise en charge despatients, à l’évaluation de la prise en charge et à l’harmonisation des pratiques

  • Procéder à l’analyse des données médico-épidémiologiques relatives aux patients infectés par le VIH suivis à partir de 1991.

COREVIH.png

Implantation des COREVIH en France

(Ministère de la Santé)

La prise en charge en France du cancer

Pour répondre à l’impératif de coordination des acteurs dans la prise en charge des patients atteints de cancer, le réseau régional de cancérologie a été identifié comme une organisation pivot dans lechamp sanitaire. L’ensemble des régions françaises est couvert par un réseau régional decancérologie.

La structuration des réseaux de cancérologie s’appuie sur deux niveaux géographiques nécessairement articulés :

  • un réseau territorial dont la dimension permet d’assurer aux patients des soinscoordonnés, continus et de proximité en lien avec le médecin traitant. Cette organisation n’est pas nécessairement structurée exclusivement autour du cancer.

  • le réseau régional de cancérologie (RRC) qui s’inscrit dans une logique de coordination des opérateurs de santé à l’échelle régionale, et d’amélioration continue des pratiques en cancérologie ; ce n’est pas un réseau de prise en charge et d’inclusion directe des patients.

L’appartenance à un réseau de cancérologie constitue en outre l’une des conditions que doit satisfaire tout établissement de santé qui traite des malades atteints de cancer. Les réseaux régionaux ont pour missions :

  • la promotion et l’amélioration de la qualité des soins en cancérologie comprenant la diffusion auprès des professionnels de santé des recommandations pour la bonne pratique clinique en cancérologie.

  • la facilitation des échanges entre professionnels de santé notamment via la promotion des outils communs de communication au sein de la région dont le dossier communicant de cancérologie (DCC). Le RRC met également en avant les outils de visioconférence pour faciliter la réalisation des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) et faciliter la participation des professionnels de santé en limitant leur déplacement.

  • l’information des professionnels de santé, des patients et de leurs proches.

  • l’aide à la formation continue des professionnels de santé.

  • le recueil des données relatives à l’activité de soins cancérologiques et l’évaluation de laqualité des pratiques en cancérologie.

  • la mesure et l'analyse de l'impact des actions menées notamment dans le domaine de l'amélioration de la qualité des soins en cancérologie, de la coordination des acteurs, des pratiques professionnelles collectives.

CANCERVIH RRC.png

Implantation des Réseaux Régionaux de Cancérologie en France (INCa)

Le traitement antirétroviral

Quelle que soit la tumeur traitée, la réplication virale doit être contrôlée tout au long de la prise en charge de votre cancer. Un traitement antirétroviral doit être initié si vous n’êtes pas encore traité et optimisé si vous êtes déjà sous antirétroviral en fonction de votre traitement carcinologique et deseffets secondaires attendus.

 

Il sera choisi ou adapté en fonction de la chimiothérapie que vous recevrez. Un recours aux formes siroppeut être nécessaire, notamment pour les tumeurs de la tête et du cou empê- chant une alimentationnormale.

Le parcours de soins

Il est important que votre cancérologue et que votre médecin référent soient au courant de vos deux pathologies. Informez l’ensemble de vos médecins de qui vous suit et pour quelle pathologie.

 

Durant le traitement carcinologique, la périodicité du suivi de l’infection par le VIH sera rapprochée avec une surveillance des fonctions hépatique (foie) et rénale, ainsi que la numération formule sanguine. Le contrôle de la charge virale VIH dans le sang devra être mensuel.

 

Le parcours de soins doit associer les partenaires référents qui ont participé à la prise en charge devotre cancer et de votre infection par le VIH ainsi que votre médecin traitant. Un programmepersonnalisé de suivi doit vous être délivré. Une surveillance à moyen et long terme des éventuelles complications liées à la chimiothérapie devra être mise en oeuvre ainsi que leur traitement si nécessaire.

Quelques chiffres

En 2015 (Les cancers en France en 2016 - rapport de l'INCa) : 

 

385 000 nouveaux cas

211 000 hommes

174 000 femmes

Les 3 cancers les plus fréquents :

H.png

Prostate, poumon, colon, rectum

Sein, colon - rectum, poumon

1/4 des hospitalisations en France sont liées à la prise en charge des personnes atteintes de cancer.

204 471 traitées par radiothérapie

+ de 2 millions de séances de chimiothérapie en 2015

48 000 patients inclus dans des essais cliniques en cancérologie

Questions & réponses

Est-ce que le fait d’être infecté par le VIH va avoir des conséquences sur le traitement de mon cancer ?

Les personnes vivant avec le VIH atteintes d’un cancer doivent bénéficier des mêmes traitements que ceux établis en population générale. La charge virale VIH doit être indétectable, rendant nécessaire l’instauration d’un traitement antirétroviral si vous n’êtes pas traité, et le maintien d’une parfaite observance durant le traitement du cancer.

 

Le traitement contre le cancer peut selon les cas présenter un risque d’interactions médicamenteuses avec le traitement antirétroviral. Ces interactions peuvent conduire soit à une perte d’efficacité de l’un des deux traitements soit en augmenter le risque d’effets secondaires. Tous ces aspects sont discutés lors de la RCP, et peuvent conduire à une modification de votre traitement antirétroviral. Le 

traitement contre le cancer nécessite de prendre également en compte l’existence de maladies associées telles qu’une insuffisance hépatique, une hypertension artérielle, une insuffisance rénale ou cardiaque. Il est donc indispensable que vous communiquiez l’ensemble des traitementsque vous prenez, en vous aidant au besoin de vos ordonnances.

 

Par ailleurs, le traitement du cancer affaiblit les défenses immunitaires. C’est pourquoi, une prévention vis-à-vis de certaines infections opportunistes telles que la pneumocystose*, latoxoplasmose*, les infections à cytomégalovirus et herpès doivent être initiées quel que soit votre taux de CD4. Ces préventions devront être maintenues après la fin du traitement de votrecancer, jusqu’à ce que votre taux de CD4 soit supérieur à 200 et supérieur à 15% des lymphocytestotaux depuis au moins 6 mois.

Est-ce que durant le traitement de mon cancer

 il est nécessaire que je maintienne mes rendez-vous

 de consultation avec le médecin qui me suit pour

 mon infection par le VIH ?

En dehors des rares situations où l’oncologue qui prend en charge votre tumeur est également le médecin qui vous suit pour votre infection par le VIH, il est indispensable de maintenir les consultations de suivi de votre infection par le VIH. Le traitement antirétroviral doit être maintenuainsi que les autres traitements que vous êtes susceptibles de prendre pour d’autres complications. Veillez à bien préciser les coordonnées de l’équipe médicale qui vous suit pour votre infection par leVIH à la nouvelle équipe qui va s’occuper de votre cancer.

Je suis atteint d’un cancer et on vient de découvrir

que je suis infecté par le virus du VIH 

Il peut arriver que ce soit lors du diagnostic du cancer et de son bilan initial que soit découverte l’infection par le VIH.

Le médecin qui assure la prise en charge de votre cancer va prendre contact avec une équipe spécialisée dans la prise en charge de cette infection. Des examens sanguins complémentaires vont devoir être réalisés afin de déterminer le niveau de réplication du virus dans le sang (mesure de la charge virale), l’état de vos défenses immunitaires (le taux de CD4) mais aussi d’évaluer la sensibilité de votre virus aux différents antirétroviraux qui vont vous être prescrits (le génotypage de résistance). Des recherches complémentaires d’infections en cours ou anciennes vont également être réalisées (prise de sang pour une sérologie de la toxoplasmose, des hépatites virales A, B, C, de la syphilis, et de l’infection à cytomégalovirus*). Un traitement antirétroviral et une prévention vis à vis de certaines infections vont vous être prescrits par l’équipe spécialisée dans la prise en charge de l’infection par le VIH le plus tôt possible, idéalement avant l’introduction du traitement de votre cancer.

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