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Les effets secondaires des traitements

Effets secondaires généraux

Effets secondaires -chimiothérapie

Effets secondaires - radiothérapie

Effets secondaires - immunothérapie

Les effets secondaires généraux

La fatigue

La découverte du cancer, l’appréhension des examens et des traitements, les déplacements quotidiens pour se rendre aux séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, les traitements antérieurs (chirurgie…), une anémie, etc., provoquent souvent une fatigue physique et morale. La fatigue a des répercussions importantes sur les activités quotidiennes, ainsi que sur la qualité de vie. Elle est à l’origine de sentiments d’impuissance, de détresse et parfois de dépres- sion. C’est laraison pour laquelle elle doit être prise en charge dès qu’elle apparaît.

 

Votre fatigue ne doit pas être banalisée. Il n’est pas normal d’être anéanti par la fatigue sous prétexte que l’on est soigné pour un cancer. N’hésitez-pas à en parler à votre médecin.

Une chute des cheveux

Les médicaments de chimiothérapie et la radiothérapie de la tête s’attaquent aussi aux cellules saines à l’origine des poils et des cheveux, provoquant une perte parfois sur tout le corps des poils et des cheveux. C’est ce qu’on appelle une alopécie*. Les cils peuvent également tomber provisoirement. Lorsque l’alopécie est temporaire, vos cheveux commencent à repousser environ huit semaines après la fin du traitement. Plusieurs mois sont nécessaires avant de retrouver votre ancienne chevelure. La couleur des cheveux change parfois.

L’alopécie est souvent mal vécue. Certaines personnes la vivent comme un traumatisme. Il faut y être préparé. Cela peut avoir un grand impact sur votre bienêtre physique et psychologique. Rencontrer d’autres personnes malades par le biais d’associations ou de groupes de paroles est parfois réconfortant. N’hésitez pas à vous renseigner, certains services offrent les soins d’uneesthéticienne qui peut vous conseiller sur le choix d’une perruque, de foulards, de bandeaux…

Les troubles sexuels

De manière générale, il est possible d’avoir des rapports sexuels pendant une chimiothérapie ou une radiothérapie. Les médicaments de chimiothérapie ou la radiothérapie en elle-même ne modifient pas directement votre désir sexuel. Toutefois, les effets secondaires et la modification de la perception du corps liée à la maladie ou aux traitements peuvent temporairement altérer ou modifier votre désir ou votre capacité physique. Cela varie en fonction des personnes. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin.

Les problèmes de fertilité

Il est formellement contre-indiqué de débuter une grossesse pendant une chimiothérapie ou une radiothérapie. En effet, certains médicaments de chimiothérapie ou les rayons risquent de provoquer des malformations du foetus. Il est conseillé d’attendre au moins 18 mois après la fin du traitement. Si vous êtes enceinte au moment où le cancer est découvert ou avant le début dutraitement, vous devez en informer le médecin. Chez les femmes non ménopausées, uneradiothérapie du bas-ventre perturbe le fonctionnement des ovaires : les règles s’arrêtent et la ménopause peut s’installer. Certains médicaments de chimiothérapie peuvent aussi perturber le cycle menstruel. Dans ce cas, en fonction du type de cancer traité, le médecin peut prescrire untraitement hormonal substitutif qui permet de diminuer les effets secondaires de la ménopause. Pour éviter ce risque, dans certains cas ou chez des patientes très jeunes, une technique chirurgicalepermet de déplacer les ovaires avant le traitement pour les protéger des effets des chimiothérapies et des rayons et préserver leur fonctionnement : on parle de transposition des ovaires.

Le médecin peut également vous proposer des solutions pour pallier les problèmes de fertilité provoqués par les traitements :

  • chez les adolescentes ou les jeunes femmes, il est possible de prélever des ovocytes avant le traitement et de les congeler en vue d’une grossesse ultérieure. On parle de conservationd’ovocytes. Cette possibilité doit être discutée avec le médecin ;

  • pour les hommes, il est conseillé de congeler du sperme avant une chimiothérapiesusceptible de diminuer le nombre de spermatozoïdes ou avant une irradiation du corps entierou de l’abdomen, comme lors d’un lymphome, d’une maladie de Hodgkin ou d’un cancer du testicule. Cette préservation du sperme se fait au Centre d’étude et de conservation dusperme (CECOS).

Les effets secondaires spécifiques de la chimiothérapie

Les médicaments de chimiothérapie s’attaquent non seulement aux cellules cancéreuses de la tumeur, mais également aux cellules saines qui se divisent rapidement comme les cellules du tube digestif, les cellules à l’origine des cheveux et des poils, les cellules de la reproduction et les cellules de la moelle osseuse* qui fabriquent les globules du sang (globules blancs*, globules rouges* et plaquettes*).

Chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité particulière et agresse donc plus tel ou tel type de cellules. C’est la raison pour laquelle une chimiothérapie entraine parfois des effets secondaires : nausées, vomissements, inflammation de la bouche (mucite*) ou aphtes, diarrhée ou constipation, perte temporaire des cheveux (alopécie), fatigue, baisse des globules blancs, des globules rouges ou des plaquettes.

Si les effets secondaires de la chimiothérapie sont fréquents, ils sont non systématiques, modérés et temporaires. Ils sont directement liés au type de médicaments administrés, à leurs doses, à leur association avec d’autres médicaments, à la réaction individuelle de chaque patient, ainsi qu’à son état général.

 

Certains effets secondaires peuvent être limités, voire évités, par des soins et des médicaments adaptés. Beaucoup de progrès ont été faits ces dernières années pour améliorer le confort des personnes traitées par chimiothérapie. Les interactions médicamenteuses susceptibles d‘intervenir entre les traitements de ces effets secondaires et votre traitement antirétroviral auront été évaluées lors de la RCP.

Des nausées et des vomissements

Les nausées et vomissements sont redoutés. Ils étaient autrefois très fréquents dans les jours qui suivaient la chimiothérapie. Ils sont aujourd’hui moins fréquents et moins intenses grâce à l’action préventive de nouveaux médicaments : les antiémétiques*. De plus, tous les médicaments de chimiothérapie ne provoquent pas de nausées ou des vomissements.

Une diarrhée

Certains médicaments de chimiothérapie entrainent une diarrhée. Lorsqu’elle persiste plus d’une journée ou qu’elle est accompagnée de fièvre ou de vomissements, il est nécessaire de contacter rapidement un médecin. En effet, une diarrhée prolongée risque d’entrainer une déshydratation. En cas de besoin, le médecin prescrit des médicaments, une perfusion pour éviter la déshydratation ou un régime alimentaire anti diarrhéique.

Une constipation

D’autres médicaments de chimiothérapie entrainent au contraire une constipation. La chimiothérapie est rarement elle-même responsable de son apparition ou de son aggravation. Les médicaments antiémétiques et le ralentissement de l’activité physique y contribuent parfois. Si la constipation persiste, le médecin prescrit un médicament laxatif adapté.

Des aphtes, une sécheresse de la bouche

L’apparition d’aphtes au niveau de la bouche est un des effets secondaires possible de lachimiothérapie. Certains médicaments de chimiothérapie entrainent une sécheresse de la bouche à l’origine d’ulcérations de la langue ou de la gorge, de mucite, de mycoses et parfois, de douleurs ou d’une altération du goût. Des bains de bouche contenant un anesthésique local peuvent vous soulager.

Les soins dentaires pendant une chimiothérapie ou une aplasie* peuvent favoriser les infections.C’est pourquoi, il est conseillé de faire pratiquer des soins dentaires s’il y a lieu, avant le début dutraitement.

Des effets sur le sang

La chimiothérapie agit au niveau de la moelle osseuse où sont fabriqués les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Ces éléments diminuent alors dans le sang. Des prises de sangrégulières permettent de les surveiller. Les globules blancs protègent l’organisme contre les infections.La quantité de certains d’entre eux, appelés polynucléaires neutrophiles, diminue presque toujoursaprès une chimiothérapie. On parle alors de neutropénie. Elle apparait habituellement la deuxième semaine qui suit le traitement. Le nombre de globules blancs remonte spontanément le plus souventen moins de 3 semaines.

Si la quantité des globules blancs n’est pas remontée avant la séance de chimiothérapie suivante, le médecin est parfois amené à décider de la retarder ou d’en modifier les doses.

 

Dans certains cas, pour corriger la baisse des globules blancs ou pour empêcher qu’elle ne soit trop importante et limiter un risque d’infection, le médecin prescrit des facteurs de croissance*. Ces substances sont produites normalement dans la moelle osseuse. Ces facteurs de croissance peuventêtre utilisés chez les personnes vivant avec le VIH. En cours de chimiothérapie, des quantités plus importantes de ces substances sont parfois nécessaires afin de stimuler la moelle osseuse et augmenter la quantité de globules blancs fabriqués.

Les globules rouges (appelés aussi hématies) sont nécessaires pour transporter l’oxygène dans l’organisme. La quantité de globules rouges diminue parfois de façon modérée avec un traitement parchimiothérapie. Cette baisse s’appelle une anémie*. Le nombre de globules rouges diminuent toujours en fin de chimiothérapie et parfois, bien après le traitement. En cas de forte anémie, il est parfois nécessaire de faire une transfusion de globules rouges. Le médecin est parfois également amené à prescrire des médicaments stimulant la production de globules rouges, comme l’érythropoïétine (abrégé en EPO).

La quantité de plaquettes peut également diminuer pendant une chimiothérapie ou à distance du traitement. Cette baisse s’appelle une thrombopénie. Lorsque la thrombopénie est modérée, le médecin se contente de surveiller le nombre de plaquettes. Dans de rares cas, la thrombopénie est plus importante. Une transfusion de plaquettes est alors nécessaire.

Les effets secondaires spécifiques de la radiothérapie

La difficulté la plus importante liée à la radiothérapie vient du fait qu’en irradiant une tumeur, on ne peut pas éviter totalement d’irradier les tissus environnants. Il y a donc un risque d’altération de cellules saines (c’est-à-dire non cancéreuses) situées à proximité de la zone qu’on souhaite traiter. Cependant, les cellules saines sont capables de se régénérer, à l’inverse des cellules de la tumeur.

 

Cette altération entraîne des effets secondaires. Même si ces risques sont connus, ils n’en constituent pas moins des conséquences pénibles lorsqu’ils surviennent. Toutefois, les techniques de radiothérapie sont de plus en plus précises et permettent de réduire au maximum la survenue de ces effets secondaires. Les effets secondaires diffèrent largement d’une per- sonne à l’autre selon la localisation et le volume irradié, la dose délivrée, les traitements associés (chimiothérapie concomitante), la radiosensibilité individuelle du patient et son état général.

 

L’équipe médicale vous informe sur les effets secondaires qui peuvent se produire dans votre cas et sur les moyens d’y faire face. Le suivi médical régulier durant la radiothérapie permet de les détecter et de réajuster le traitement si nécessaire.

Une réaction inflammatoire

Un gonflement de la région irradiée (appelé oedème) peut apparaître en cours de traitement. Un oedème est lié à l’accumulation de lymphocytes et de liquide dans les tissus au niveau de la zone traitée. Il est le plus souvent modéré, persiste parfois après le traitement et disparaît au cours de l’année qui suit.

Des effets sur le sang

La plupart des radiothérapies n’entraînent pas d’effets sur les cellules du sang (globules rouges, globules blancs, plaquettes). Ils sont cependant possibles dans certains cas, par exemple lors d’uneradiothérapie très large du thorax, de l’abdomen et du pelvis, ou en cas d’irradiation d’une partie importante de la moelle osseuse, là où se fabriquent les différents éléments du sang.

L’apparition inhabituelle de bleus ou de petites taches rouges ou mauves sur la peau (purpura), notamment au niveau des jambes, doit être signalée, car cela peut être lié à une diminution des plaquettes.

Au niveau de la peau

Les rayons provoquent parfois des réactions au niveau de la peau. Après deux semaines de traitement, la réaction la plus fréquente est une rougeur de la peau au niveau de la zone irradiée. Cette rougeur, appelée érythème cutané, est semblable à un coup de soleil. Elle varie selon le type de peau. La peau se met ensuite à peler et la rougeur disparaît. Une modification de lapigmentation de la peau peut survenir après le traitement. Après le traitement, il faut éviter d’exposer au soleil les zones ayant reçues des rayons. Une chute des poils ou des cheveux peut survenir au niveau des zones ayant reçu des rayons.

Au niveau du cerveau

Une radiothérapie au niveau du cerveau peut provoquer des maux de tête (céphalées), accompagnés parfois de nausées et de vomissements. Des médicaments adaptés, antalgiques, antioedémateux ou antiémétiques, vous sont prescrits pour les soulager.

Au niveau de la tête et du cou

Avant de débuter le traitement par radiothérapie, il est impératif de consulter un dentiste afin de vérifier l’absence de problème dentaire et de réaliser les soins dentaires nécessaires. Un brossage des dents après chaque repas avec une brosse à dent souple et un dentifrice sans menthol est recommandé. Une application quotidienne le soir durant 5 minutes d’un gel de fluor auniveau de vos dents à l’aide de gouttières souples thermoformées en silicone vous

sera prescrite après la fin du traitement par radiothérapie.

Les rayons au niveau de la tête et du cou peuvent provoquer, à partir de la 2ème semaine de traitement, une inflammation à l’intérieur de la bouche ou de la gorge comme une forte angine. Des bains debouches vous sont prescrits pour la prévenir. Les rayons au niveau de la tête et du cou peuvent également provoquer une sécheresse de la bouche voire une perte de la production de la salive pouvant persister bien après la fin de la radiothérapie.

Les effets secondaires spécifiques de l'immunothérapie

Les effets secondaires de l’immunothérapie sont différents de ceux observés dans le cadre d’une chimiothérapie. Du fait de son mode d’action spécifique (l’immunothérapie agit en rétablissant l’immunité anti-tumorale du patient), les effets secondaires liés à un traitement par immunothérapie sont dans la majorité des cas des effets d’origine immunologique (liée à la restauration de l’immunité). Il peut s’agit de :

  • pneumopathie inflammatoire (se caractérisant par un essoufflement)

  • colite (se caractérisant le plus souvent par des diarrhées)

  • hépatite d’origine immunologique

  • néphrite et dysfonction rénale d’origine immunologique

  • endocrinopathies (hypothyroïdie, hyperthyroïdie, hypophysite [perturbations hormonales de l’hypophyse], insuffisance surrénale, diabète…)

  • rash cutané

  • ...

Ces effets secondaires possibles vous seront expliqués par votre médecin avant le début de l’immunothérapie. Il est indispensable de vous faire suivre régulièrement pendant votre traitement et de reporter à votre médecin tout effet secondaire, des moyens existent pour y faire face.

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